Art du Vietnam
Le Vietnam a longtemps été l’objet d’une double influence. Celle de son grand voisin chinois tout d’abord, qui colonise la partie nord de l’actuel pays durant le premier millénaire de notre ère et insuffle son style dans les arts, notamment dans la porcelaine. Celle plus lointaine de l’Inde ensuite, qui diffuse bouddhisme et hindouisme dans toute l’Asie du Sud-Est, et avec eux les traités normatifs qui fixent les formes canoniques de la sculpture comme de l’architecture.
L’art du Champa (Ve-XVe siècle) en est à ce titre un brillant témoignage comme l’a mis en évidence l’exposition du Musée national des Arts asiatiques Guimet en 2005 à Paris, où les sculptures de Garuda, Vishnu, Shiva et autres divinités sont directement tirées du panthéon hindou. Tiraillée entre ces deux paternités, auxquelles les artistes ont su conférer un style et une originalité propres, l’art du Vietnam connaîtra au XXe siècle un formidable regain de vie. Avec les conquêtes françaises du XIXe siècle et la fondation en 1925 de l’école des Beaux-Arts de l’Indochine à Hanoï par Victor Tardieu, émerge un art nouveau, fondamentalement dépendant de ses sources extrême-orientales, mais faisant la part belle aux inspirations occidentales. Les techniques européennes se mêlent aux sujets indochinois, la perspective géométrique rencontre le papier de riz et la laque, la toile tendue sur châssis se couvre d’encre de Chine. Un nombre important d’artistes, aujourd’hui très valorisés sur le marché, élaborent des œuvres qu’ils exposent à Hanoi, à Paris ou aux Etats-Unis.
Vers 1955, l’école de Hanoi devient Ecole supérieure des beaux-arts du Vietnam et adopte l’esthétique du réalisme socialiste, mettant en action ou glorifiant les ouvriers, les militaires ou le président Hô Chi Minh, sans se soucier des modes occidentales auxquelles elle résiste. L’école des Beaux-Arts, formée en 1955 dans le sud par la république du Vietnam à la suite de la partition du pays, sera quant à elle influencée par l’abstraction américaine. Pays des influences et des confluences, le Vietnam, en vertu de sa position géographique et de son rôle géopolitique jusqu’au XXe siècle, présente une grande diversité dans sa production artistique. Le marché actuel tend à voir les côtes monter rapidement, et les liens qu’a entretenus la France dans cette région rend possible, sinon probable, la présence de peintures en mains privées françaises. N’hésitez pas à confier vos objets d’art et vos peintures à Carré Rouge qui, par la compétence de ses trois experts, saura vous en donner la meilleure estimation.