Carré Rouge - Art asiatique

Art du Japon

L’histoire de l’art japonais oscille entre assimilation d’influences étrangères et périodes d’adaptation où apparaissent des créations plus originales. Si le VIe et le VIIe siècle voient l’archipel nippon s’ouvrir aux influences continentales, comme en témoigne la fidèle reproduction des modèles Tang, le particularisme d’une cour aux us très raffinés permet l’élaboration d’un art diversifié.

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L’architecture, vernaculaire comme religieuse, présente des particularités uniques et possède des formes identifiables au premier coup d’oeil. L’art du jardin, dont l’ordonnancement et l’harmonie reflètent la voie du Yin et du Yang, doit attirer des auspices favorables. Au XVIe siècle, des pavillons seront spécialement conçus dans ces jardins pour accueillir la bien connue cérémonie du thé, art conceptuel mélangeant pratique spirituelle et performance artistique. Cette cérémonie donne lieu à l’élaboration d’un art de la céramique, qui, à la pureté lisse de la porcelaine, préfère le naturel et la spontanéité des accidents de cuisson. Pur produit des arts du feu, le Japon se fait également une spécialité des lames de sabre, symboles de pouvoir et d’honneur, qui viennent compléter les armures des Daimyos « seigneurs de la guerre » qui régnaient au Japon entre le XIIe et le XIXe siècle. Ces armures, composées de différents matériaux - fer, cuir, textile, argent, or…- évoluèrent en même temps que l’art de la guerre, les combats groupés exigeant plus de souplesse et de légèreté, jusqu’à l’introduction des armes à feu et donc de plaques d’acier au XVIe siècle.

Pourtant, le Japon reste plus connu pour ses paravents et ses estampes. Pour les premiers, les noms d’Ogata Kōrin, Sōtatsu, Kenzan, Kōetsu, Roshū ou Shikō nous font entrevoir des panneaux de plusieurs feuilles, tout en encre, couleurs, calligraphies et feuilles d’or. Pour les secondes, les noms d’Utamaro, Hiroshige ou Hokusai rappellent les « images du monde flottant », ces estampes qui prennent pour support non plus la culture érudite et aristocratique des époques précédentes, mais les scènes populaires du vieil Edo. Un mot enfin des netsuke, petits objets sculptés dans le bois ou l’ivoire qui servent de bouton d’arrêt. Percés de deux trous, on y enfile une cordelière qui passe elle-même sous la ceinture du kimono, retenant ainsi l’inrō, petite boîte où on stocke généralement des médicaments. La production de ces netsuke est immense, souvent signée, et présente une diversité de sujets étonnantes - animaux, scènes érotiques, divinités, légendes, fruits, insectes. Carré Rouge saura identifier avec précision ces productions, les rattacher à un artiste, et vous en donner une estimation précise.

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