Carré Rouge - Art asiatique

Art de l'Asie du Sud-Est

Il peut paraître étrange au yeux du profane que soient englobé sous une même appellation - l’Asie du Sud-Est - un ensemble de pays aussi divers que la Thaïlande, la Birmanie, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, l’Indonésie ou les Philippines. S’ils sont considérés comme un tout, c’est d’abord parce qu’ils sont le fruit d’une même confluence, celle de la rencontre des deux civilisations majeures qui débordaient alors de leurs frontières : l’Inde et la Chine.

Carré Rouge - Expertise Art asiatique

Quand la civilisation chinoise s’étend grâce aux conquêtes de ses armées, la civilisation indienne rayonne grâce à ses religions, sa langue et ses marchands. Pour autant, et ce fut une erreur commise un temps par la recherche, il ne faut pas considérer l’Asie du Sud-Est comme un dérivé culturel secondaire, comme une épreuve rustaude issue de deux moules étrangers. Elle a en effet livré bien des richesses : Borobudur et ses bas-reliefs intacts du VIIIe siècle ou le temple d’Angkor et ses tours à visages, sont des redécouvertes récentes et pourtant fondamentales. Si la maîtrise de la sculpture sur pierre n’étonne pas au vu des précédents indiens, la maîtrise de la fonte en bronze n’est pas en reste. Des divinités sont fondues dans toute la région, avec une maîtrise certaine et malgré les sursauts de dynasties : de style Dvaravati, Sukhothaï ou Ayuthiâ en Thaïlande, de style khmer au Cambodge, les images du bouddha ou des dieux hindouistes se multiplient aussi à Java, Bornéo ou Pagan. La Chine pour sa part induit une riche production de porcelaine dans les pays qu’elle domine, et notamment au Vietnam où il est difficile de faire la différence entre une production locale ou de Chine du Sud. Ainsi, la production entre le XIVe et le XVIIe siècle reproduit les grès porcelaineux chinois à décor en bleu sous couverte, souvent orné d’un décor brun en spirale, tandis que les fours de Thô-ha produisent au XVI-XVIIe siècles des terres cuites non vernissées dont les décors sont empruntés à la Chine.

Entre la seconde moitié du XVIIe siècle et le début du XXe siècle, les élites vietnamiennes, et notamment le roi, commandèrent en Chine des « bleus de Hué » qui, malgré ce que laisse penser leur nom, ne furent jamais fabriquées au Vietnam. Ces porcelaines étaient réalisées dans les fours chinois selon des instructions précises quant à la forme, aux couleurs, aux décorations et inscriptions et voient souvent leur lèvre cerclée de métal. Ces objets connaissent aujourd’hui une côte en forte hausse, certains objets atteignant plusieurs centaines de milliers d’euros, et ce en dépit d’un état de conservation parfois médiocre. C’est la raison pour laquelle il est important de confier l’expertise de tels objets à des professionnels tels que Carré Rouge. Nous saurons vous indiquer la valeur des porcelaines ou autre objets sud-asiatiques que vous pourriez posséder.

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