Porcelaine
La porcelaine chinoise occupe dans l’imaginaire commun une place de choix, tant elle incarne ce que la Chine a su fabriquer de plus fin et de plus précieux. Découverte au VIIe siècle à la suite d’une longue série d’innovations dans le domaine de la céramique, et grâce notamment aux gisements de kaolin du nord ou de pierre à porcelaine du sud, la porcelaine émerveille l’Asie et jusqu’au Moyen-Orient, qui ne connaît alors que la faïence.
Une histoire millénaire
Contre l’importation de cette pâte blanche qui surpasse l’habituelle terre argileuse à couverte stannifère connue en terre d’Islam, l’Iran échange son bleu de cobalt, qu’il est habitué à employer dans le décor de ses céramiques. Combinant la porcelaine et l’oxyde de cobalt, la dynastie Yuan (1279-1368) porte la porcelaine à un niveau inégalé en la parant d’un merveilleux décor bleu blanc. La Chine est alors le seul pays à maîtriser la confection de la porcelaine, dont le secret réside dans l’utilisation du kaolin et d’une cuisson à haute température.
Les autres régions s’y essayent en vain, et l’on considère habituellement le remplacement de la pâte argileuse des vaisselles iraniennes par une pâte siliceuse à la fin du XIIe siècle, comme une volonté d’imiter cette blancheur venue de Chine. L’Europe n’est d’ailleurs pas en reste, et les Médicis tentent eux aussi, sans succès, d’imiter la porcelaine d’Orient.
Louis XIV lui-même n’y parviendra pas, et il faudra attendre la découverte de gisements de kaolin en 1768 à Saint-Yrieix, non loin de Limoges, pour que la France produise une porcelaine dite dure, et non son substitut à pâte tendre comme le faisait, entre autres, la manufacture de Sèvres jusqu’alors.
Les échanges de porcelaines avec le reste du monde ayant été réguliers et abondants durant des siècles, une multiplicité de formes et de décors ont pu faire leur apparition, au point qu’un art strictement destiné à l’export a fini par se développer dans l’Empire du milieu.
L'Asie du Sud Est
Certains pays d’Asie du Sud-Est, tel que le Vietnam, ont également développé une industrie céramique prospère dont les formes et les couleurs, bien qu’influencées par le modèle chinois, ont su trouver une originalité propre.
Afin d’y voir plus clair dans cette multitude d’origines, de provenances et de techniques, Carré Rouge met à votre service la compétence de ses trois experts qui examineront avec attention chaque œuvre d’art que vous voudrez bien nous soumettre.
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