Carré Rouge - Art asiatique

Meuble

L’évolution du mobilier chinois est l’une des plus passionnante qui soit, jusqu’à son âge d’or sous la dynastie Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911). Alors que la Chine vit au niveau de la natte et de la couche basse jusqu’au IIIe siècle avant notre ère, impliquant un mobilier assez bas, la position agenouillée passe progressivement de mode pour laisser place à la position assise, jambes déployées en appui sur un dossier.

De l'art de s'asseoir convenablement

La position assise, jambes pendantes, ne s’impose quant à elle que progressivement sous les dynasties du Nord et du Sud (386-589), moment où éclot le mobilier haut qui sera un terreau fertile pour les productions des dynasties ultérieures.

Carré Rouge - Expertise Art asiatique
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En effet la dynastie Ming, sous l’impulsion d’un commerce florissant et d’une croissance économique forte, amène la prospérité dans les villes et les campagnes et entraîne de ce fait la demande d’un mobilier de plus en plus délicat, en même temps qu’une politique de libre échange permet l’importation des essences les constituant. Le huanghuali (fleur jaune de poirier), le zitan (santal pourpre), le jichi (aile de poulet), le tieli, le ju, ou encore la ronce deviennent les bois les plus importants dans le domaine de l’ébénisterie, dont Suzhou se fait le principal centre.

Les artisans chinois font preuve d’une haute technicité dans l’assemblage du bois, par tenons et mortaises, rainures ou languettes mais sans colle, ni clou, ni vis. L’avantage de ce mode de fabrication réside dans la possibilité de démonter un meuble, soit pour le déplacer soit pour le restaurer, et éventuellement d’en réutiliser le bois pour la confection d’une pièce différente, ces bois durs étant souvent importés, donc onéreux.

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Les Ming et l'essor du meuble chinois

La diversité du mobilier atteint par ailleurs un point d’orgue sous la dynastie Ming, dont le fauteuil  guan mao shi, en forme de bonnet de lettré, est peut-être le plus représentatif. Les tables, lits, trônes, chaises, tabourets, bureaux, placards, armoires, bibliothèques, malles, et autres paravents envahissent les intérieurs et connaissent un certain succès, malgré l’anonymat de leurs auteurs, jusqu’à influencer plus tard le mobilier français mais également américain et surtout anglais,

dont les planches de Thomas Chippendale ou Sir Williams Chambers, au milieu du XVIIIe siècle, témoignent sans ambiguïté. C’est d’ailleurs sous la dynastie Qing que le mobilier chinois subit l’influence des productions occidentales qui arrivent par le port de Canton, en même temps que de nouvelles techniques se développent, comme l’incrustation de verre. Au style sobre orné de motifs clairs et concis des Ming, se fait jour un goût pour la forme et la délicatesse où se mêlent laque, nacre et motifs sculptés, en même temps que se développe l’idée d’un meuble fabriqué pour l’endroit où il doit être placé.

Si tous ces artisans demeurent anonymes, Carré Rouge saura estimer le mobilier chinois que vous possédez en examinant avec attention le bois dans lequel il est fabriqué ainsi que le raffinement de sa technique d’assemblage et de ses motifs sculptés. Nous vous fournirons alors une estimation gratuite pour celui-ci, basée sur la haute compétence de nos experts, et vous ferons éventuellement parvenir une proposition d’achat.

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