Carré Rouge - Art asiatique

Émail

Facilement associés à la Chine dans l’imaginaire commun, les émaux relèvent pourtant entièrement d’un apport étranger. Connue en Europe depuis l’Antiquité, et poussée par un formidable essor au XIIe siècle à Byzance, la technique n’apparaît en Chine que tardivement, selon toute vraisemblance au XIVe siècle d’après Les Critères essentiels des Antiquités publié par Cao Zhao en 1388.

Une technique européenne

Celle-ci est assez simple et consiste à appliquer du verre coloré fusible, conservé sous forme de pâte, dans les cavités d’un support métallique avant de faire cuire le tout et que, l’émail fondant, il n’adhère au métal. Selon l’obtention de ces cavités métalliques, soit en creusant le métal, soit en le repoussant ou en lui adjoignant de petites cloisons formant autant d’alvéoles, la technique prend respectivement le nom d’émail champlevé, repoussé ou cloisonné. C’est cette dernière technique qui connaîtra un grand succès en Chine.

Carré Rouge - Expertise Art asiatique
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Toute marque étant sujette à caution, en ce qu’elles ont souvent été incisées a posteriori ou surajoutées, il faut se fonder sur les formes, les motifs et les couleurs afin d’assigner à l’objet une période de production.

Alors que les très rares objets de la dynastie Yuan (1279-1368) n’utilisent que sept couleurs, deux tons pouvant néanmoins se fondre dans une même alvéole - le rose résultant par exemple d’un mélange de rouge et de blanc -, les objets de la dynastie Ming (1368-1644) rajoutent un vert clair, un brun translucide et de nouvelles couleurs mélangées.

Les motifs, limités à des lotus, rinceaux, et nuages à la période précédente, s’enrichissent de dragons, phénix, oiseaux et fleurs, mais les objets restent généralement d’une dimension modeste.

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Les émaux chinois

Il faut attendre la période Qing (1644-1911) et la création d’un atelier impérial à Pékin à la fin du XVIIe siècle pour que des pièces monumentales soient produites, les artisans se permettant également une plus riche diversité de formes. Les couleurs sont alors plus rarement mélangées, car plus nombreuses,

et les émaux cloisonnés chinois, par leur production massive, s’abandonnent à une certaine répétition qui confine parfois à la monotonie. Toutefois, des pièces d’exception continuent à subsister quelle que soit la période considérée, et nos experts sauront vous dire avec précision à quelle période rattacher l’objet en émail cloisonné que vous possédez. Carré Rouge vous livrera alors une estimation au plus juste et nous vous proposerons éventuellement un prix d’achat pour son acquisition.

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